3 stratégies pour vaincre la timidité
3 points pour vaincre aisément la timidité
Vaincre la timidité en 3 stratégies
Contrairement aux idées reçues, la timidité n’a rien à voir avec une maladie. Toutes les études ont prouvé qu’elle est éducationnelle. Et oui !
Comment la timidité se manifeste t’elle ?
Un timide se renferme sur lui même avant de prendre la parole et ressent de la honte avant de s’exprimer.
Je n’ai encore rien dit et je ressens fortement de la honte en anticipation.
En général, le/la timide a subi beaucoup de pression sur les résultats dans l’enfance, et sur les attentes de ses parents, des professeurs, de la personne qui représente l’autorité d’une façon générale..
En fait, ce n’est pas tout à fait vrai, car il s’agit de la personne qui représente l’autorité aux yeux de la personne timide. Ce n’est pas forcément celle qui la détient réellement.
Cette personne peut présenter pour lui une personne qui avait de l’autorité sur lui/elle pendant son enfance. Typiquement un collègue plus âgé qui renvoie l’image d’un père trop autoritaire.
de plus, le/la timide souffre d’une comparaison possible avec un(e) semblable.
La timidité tire ses origines d’une attente inconsidérée sur l’enfant par des parents idéalisés.
Ainsi, tout devient un enjeu pour un timide puisqu’il sait/croit qu’il est attendu sur les résultats obtenus.
Des résultats qui doivent être excellents, forcément.
Or, être tout le temps comparé et avoir une pression forte engendre rapidement une peur de communiquer à cause de la peur d’être considéré comme pas bon.
Pour ne pas décevoir l’autorité, le timide inhibe son discours et préfère ne pas communiquer avec les autres. Finalement, il ne prend le risque de ne se positionner que dans un monde intérieur.
Difficile de vaincre la timidité avec ces schémas ancrés en nous.
Or, le mot communiquer vient de com (avec) + niquer (désolé mais il s’agit là de Nike, la déesse grecque de la victoire).
Donc, Communiquer c’est célébrer la victoire ensembles.
Quand je communique, je dois avoir envie de célébrer, de partager quelque chose. C’est ce dont le/la timide se prive.
Si je ne célèbre plus en le disant aux autres ce que j’ai à dire, alors je m’enfouis dans mon monde intérieur.
Mais si j’arrive à vaincre ma timidité, alors je pourrai célébrer ma victoire avec les autres.
Le timide est un communiquant qui se tait
En fait, le timide est un très grand communiquant bafoué. Parce qu’à la base, il a envie de communiquer, de transmettre de l’information et que ça ne lui a pas été souvent permis dans son enfance. Ou, il ne s’est pas permis lui-même de le faire. L’effet est identique.
Voici une proposition de schéma : l’enfant écoute les grands et a envie de prendre la parole pour faire pareil.
Il veut être cool lui aussi.
Et tout d’un coup ses parents (l’autorité) lui disent de ne pas faire l’intéressant devant d’autres personnes.
L’enfant qui voulait participer se trouve humilié en public.
On n’a pas besoin d’humilier publiquement quelqu’un pour qu’il ressente de l’humiliation. Même si un recadrage d’un enfant est fait avec bienveillance, l’enfant en ressent de la honte devant les autres.
Or, un schéma répétitif devient une loi car il a été prouvé d’un point de vue neurologique qu’une information répétée plus de 3 fois devient un pattern.
A force d’avoir envie de communiquer et d’être rejeté l’enfant va intégrer cela comme un comportement usuel.Dans son schéma, s’il parle, alors il sera automatiquement humilié publiquement.
La mécanique qui se met en place
Le système amygdalien est une partie du système limbique qui analyse ce que l’on fait.
Constamment il recherche les situations qui s’en rapprochent le plus pour donner l’information du comportement alors le plus adapté en fonction des émotions ressenties.
Ce système amygdalien est impliqué dans l’apprentissage associatif et dans les réponses comportementales et végétatives, et en particulier dans la peur et l’anxiété.
Dit autrement : c’est un système de survie automatique qui réagit au plus vite selon des modèles de danger suspecté.
Il est hautement prioritaire par rapport au mental et il ne peut que difficilement être désactivé.
Ce système a enregistré plusieurs fois que quand j’allais parler alors j’allais prochainement avoir honte.
Donc il prend spontanément le contrôle lorsqu’il détecte une situation de prise de parole et me retourne les sensations vécues dans des circonstances semblables.
Il en résulte que je ressens de la honte en anticipation de ma prise de parole.
Par exemple, je dois parler en public dans une ambiance qui m’est favorable avec un public intéressé.
Je vais vivre la situation de prise de parole en public et le cerveau amygdalien va chercher une situation approchante déjà vécue.
Il tombe (bien sûr) sur la situation de la honte de la prise de parole et de la difficulté à m’affirmer quand j’étais enfant.
Même si je veux partager quelque chose d’intéressant et d’opportun : je ne peux pas le faire !
Un timide est quelqu’un qui communique.
Mais qui a adopté à son insu un système de pensée qui anticipe un sentiment de honte avant même de parler.
Donc ,il s’interdit de communiquer.
Le timide se coupe donc de la relation avec les autres.
3 Stratégies pour vaincre la timidité
1. A petits pas :
Ce sont les petites actions du quotidien qui vont faire la différence, et pas des coups d’éclats sporadiques.
Je suis la somme de l’ensemble de mes plus petites habitudes.
Je dois transformer des petites habitudes plutôt que des grandes choses qui ne se reproduiront pas forcément. Donc je dois oser sur de petites choses et me challenger un tout petit peu sur ces petites choses en sortant de ma zone de confort.
Ne cherchez pas à remplacer le PDG dans le discours annuel de présentation des résultats tout de suite. Vos aurez l’occasion de le faire l’an prochain.
Mais, allez plutôt discuter de choses et d’autres devant la machine à café avec des personnes d’un autre service.
2. Je déporte mon attention sur les autres
Si je m’intéresse aux autres, alors j’oublie ma petite névrose de timide.
Je vais vers les autres en parlant avec eux et en leur posant des questions sur eux.
Plus je m’intéresse aux autres plus ils s’intéressent à moi.
Et puisque je m’intéresse à eux, je me tourne vers eux, je n’ai pas besoin de faire l’effort de prendre la parole en public : je ne fais juste que poser des questions. C’est facile, je ne m’affiche pas et donc je peux le faire.
Je me centre sur les autres avec empathie et une vraie intention de mieux les connaître.
3. Je m’entraîne
Puisque je pense que je vais avoir honte en public, je me prépare seul à ces situations.
Parce que le cerveau ne fait pas la différence entre la situation réelle et une situation inventée de toute pièce.
Quand je seul et que j’ai un peu de temps, je m’imagine prendre la parole en public et qu’alors tout se passe bien.
e ressens la situation avec tous mes sens, dans tous les détails, et ainsi je recrée une nouvelle situation pour mon cerveau amygdalien. Si je suis assez détendu, je peux effacer l’automatisme préjudiciable et le remplacer par un autre plus favorable.
En temps voulu il retrouvera cette situation agréable et positive et l’appliquera automatiquement dans une situation similaire où je devrai prendre la parole en public.